Liberte, independance, epanouissement perso, c’est la promesse du celibat apres vingt annees de couple, avec ou sans enfant, et de carriere pro bien remplie.
U n seul nom sur la boite a lettres : le notre. Divorce, nid vide, nous voila redevenue solo, apres une vie de famille. A nous la liberte et l’improvisation, comme cadeaux d’la maturite, apres des annees a se demultiplier entre notre vie technique, le couple et des enfants. A nous aussi la nostalgie d’un bonheur revolu. Une etape d’une life quelque annuler abonnement militarycupid peu particuliere qui rappelle nos jeunes annees, celle de pallier studio et d’une autonomie toute fraiche. Sauf que l’on a maintenant sa cinquantaine… Le « c’est maintenant ou jamais » nous vient De surcroit en plus souvent a toutes les levres. La question d’un nouvel amour se pose, le besoin d’engagement en moins. Ce retour a la solitude nous renvoie immanquablement a celle des ages cles et a nos differentes identites, d’apri?s la psychanalyste Monique de Kermadec (1) . Le « chez moi » vient remplacer le « chez nous », pour Patrice Huerre, psychanalyste et Francois Robine, expert immobilier (2) , revele nos pages qu’il nous va falloir encore tourner et influence les projets a venir.
Se detacher pour traiter une telle nouvelle life
Se detacher d’un homme, on sait Realiser Afin de y avoir ete confrontee vingt fois. Mais comment se detacher d’une life de famille ? On souhaite que des enfants se debrouillent, or, quand ils demenagent, on nos suit avec le sechoir a linge et le panier a courses, victimes du syndrome du nid vide. On y gagne, pourtant, a se separer. Souvenons-nous des desagrements en vie commune avec des petits devenus grands ; on est reveillee la nuit avec une odeur d’oignons frits quand notre fils mangeait le burger en arrivant de boite. On se prenait les pieds au salon en cables d’ordinateurs, de portables ou de consoles. On retrouvait sa robe preferee roulee en boule sous le lit de notre chere fille. Chacun chez soi, c’est l’assurance d’un territoire en propre. A un moment apporte, vous devez rejouer Notre relation parent-enfants et cela passe par la distance, l’eloignement. « Vivre seule, i§a nous renvoie a le sujet de les identites. Quelle cherie a-t-on ete en dehors d’epouse de…, de mere de… ? », explique Monique de Kermadec. « Possede-t-on une identite professionnelle valorisante ? » L’incarnation sociale, c’est le ressort narcissique dans lequel on peut s’appuyer, un coup libre et degagee des responsabilites parentales. C’est celle-ci qui nous fera plus ou moins aimer ce nouveau statut. Qui est-on, separee-divorcee et sans charge d’ame ? Cela coi»te plus y reflechir avant d’entamer 1 nouveau dialogue avec sa vie.
Avoir le temps de penser a soi
Toutes ces annees a eviter de trainer en jogging le week-end avec egard pour le desir de une conjoint, ou a ne pas s’enfiler une serie en 1 semaine pour etre credible Quand l’on tancait les enfants sur la dependance aux ecrans. Seule, on a sa sensation grisante d’echapper a l’?il de Moscou ou a la necessite de tenir son rang de mere modele. Sous le aussi toit, les enfants ne semblent pas les derniers a nous critiquer ou a nous fliquer « Mum, tu ne vis pas, tu bosses comme votre ane », « Mum, y a que dalle dans le frigo ». Vivre seule, c’est la garantie d’avoir moins de remarques, moins de corvees, environ grasse mat’ ainsi que diners sur le pouce. « J’ai capacite a etre seule, i§a se construit dans l’enfance. A-t-on ete encouragee a jouer seule ? A-t-on ete autorisee avec ses parents a se separer d’eux de temps en temps, sans larmes ni culpabilite ? », commente Monique de Kermanec. Le ravissement que l’on peut tirer adulte d’une solitude vient de ces premieres experiences. Faute de moment, d’argent, notre vie de famille ne nous a guere laisse la possibilite de penser a nous. Etre solo vient reparer une telle injustice, nous donnant enfin l’occasion de penser a soi, de rejoindre enfin un club photo, de s’offrir une croisiere. Et de reapprendre l’independance. « On entre dans la maternite independante, on en sort avec bien a refaire, dans ce plan-la », souligne votre psychanalyste. Pratiquer a nouveau l’autonomie, celle que l’on s’est evertuee a transmettre aux enfants. C’est comme le velo, cela ne s’oublie nullement.